L'Assemblée nationale a refusé dans la nuit de lundi à mardi des amendements, y compris de la majorité, visant à inscrire dans la loi la sortie du glyphosate. Dans la région, certains sont satisfaits, d'autres estiment qu'il s'agit d'un recul
Reportage de Alain heudes et Pierre Do Lepais. Intervenants : Bertrand Petit, secrétaire général de la FRSEA Centre-Val de Loire. Gilles Menou, porte-parole de la Confédération Paysanne Centre-Val de Loire. Michel Cohu, président d'Eure-et-Loir Nature.
La sortie du glyphosate ne sera pas inscrite dans la loi
L'Assemblée nationale a rejeté dans la nuit de lundi à mardi des amendements, y compris LREM, qui visaient à graver dans la loi agriculture et alimentation la sortie du glyphosate en 2021, le gouvernement voulant d'abord une solution pour les agriculteurs. Dans la région, la décision a été très mal perçue par certains, notamment par le député Modem du Loiret Richard Ramos, pour l'interdiction du glyphosate, et par les associations écologiques. Le glyphosate est l'herbicide le plus utilisé en France
Après la décision de l'Union européenne en novembre de renouveler la licence de l'herbicide controversé pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France "dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans".Le glyphosate, herbicide le plus utilisé en France, est jugée cancérogène par l'Organisation mondiale de la santé. Le chef de l'Etat "a fixé un objectif ambitieux et pragmatique" et "nous mettons toutes les chances de notre côté" en poursuivant notamment les recherches sur les
alternatives, a déclaré le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert dans l'hémicycle.